Aide à domicile : quelle politique ? (1)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
21 mai 2012

Quelles doivent être les priorités du nouveau quinquennat ? Yves Vérollet, nouveau directeur général de l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles), estime qu’ « il faudra impérativement coordonner toutes les réformes en cours et à venir : celles des services polyvalents d’aide et de soins à domicile (SPASAD) que nous espérons développer, ou celle de la tarification des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) avec celle des services d’aide à domicile (SAAD). Mais nous ne pourrons pas faire l’économie d’une réforme de la dépendance, annoncée depuis cinq ans. Elle reste incontournable. Sinon, toutes nos tentatives de réorganisation locale buteront, un jour ou l’autre, sur cette non-réforme. Ces derniers mois de réflexion ont au moins eu le mérite de parvenir à un état des lieux partagé sur la perte d’autonomie, notamment sur le manque de coordination des parcours. Cela implique plus de cohérence entre les ARS et les Conseils généraux, mais également l’intégration définitive du secteur dans le médico-social. Aucune avancée sérieuse n’est possible sans le concours des cinq cent mille professionnels de l’aide à domicile. Enfin, la question du financement doit être posée. Les besoins sont sans commune mesure avec ceux de l’assurance maladie ou des retraites. Comme le préconisait le Conseil économique, social et environnemental (CESE), 1.5 à 2 milliards d’euros supplémentaires pourraient déjà renforcer l’intervention auprès des plus dépendants et soulager les Conseils généraux ». Pour Yves Vérollet, « le secteur ne peut pas attendre le retour à l’équilibre ».

Direction(s), mai 2012.