Aide à domicile : fragilité des prestataires (2)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 février 2010

Selon Yves Mamou, du Monde, le malaise financier du secteur associatif de l’aide à domicile a été aggravé, en 2005, par la « déréglementation » introduite par le plan Borloo sur le développement des services à la personne : de grosses entreprises de services profitent des aides fiscales du gouvernement (réduction d’impôt pour l’utilisateur et TVA réduite pour les entreprises) pour développer une offre compétitive auprès des Conseils généraux et de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV). Damien Cacaret, gérant de Domidom services, qui emploie mille deux cents aides à domicile en contrat à durée indéterminée, explique : « nous prenons soin de leur formation et le volume des heures nous permet de réaliser des gains de productivité : la paie, la facturation, les ressources humaines : tout est centralisé ». « On ne peut qu’inciter les associations à avoir une meilleure gestion », estime Jean-Marie Judde, vice-président du Conseil général de Charente, ce qui signifie la mutualisation des services ou la restructuration. Augmenter les prix n’est pas une solution : cela fait baisser le nombre d’heures et d’usagers.

www.lemonde.fr, 10 février 2010.