Aidants et entreprises : concilier ou sacrifier ? (3)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 décembre 2010

Les aidants parlent peu de leur situation à leur management (38% s’en ouvrent à leur supérieur hiérarchique et 25% à leur direction). 65% des aidants qui ont refusé d’en parler évoquent la pudeur sur un sujet relevant de leur vie privée, plutôt que par crainte ou peur des conséquences (9%) ou parce qu’ils auraient des supérieurs pas assez à l’écoute (7%). Pourtant, 73% des aidants déclarent que leurs supérieurs ont ou ont eu une attitude bienveillante concernant la situation d’aidant et que 58% des supérieurs tiennent ou ont tenu compte de leur situation d’aidant. Seul un aidant sur cinq est déçu par l’attitude de son management concernant sa situation d’aidant : il s’agit des aidants les plus âgés, vivant avec la personne aidée, et ayant des impacts fréquents et concrets de leur statut d’aidant dans leur vie quotidienne et professionnelle. C’est le cas de 87% de ceux qui n’arrivent pas à concilier vie familiale et professionnelle, de 79% de ceux ayant recours à un congé temporaire, de 71% de ceux ayant eu recours à une flexibilité de leurs horaires, et de 76% de ceux qui ont déjà annulé un rendez-vous médical à cause de leur statut d’aidant. Le fait de parler de sa situation d’aidant au travail apparaît bénéfique à une majorité d’aidants : 77% ont le sentiment d’être soutenus par leurs collègues, 63% par leurs supérieurs hiérarchiques directs, 55% par la médecine du travail, 53% par les dirigeants de l’entreprise ou les ressources humaines.

Sliman G. Vie quotidienne des aidants et conciliation professionnelle. Réciproques 2010 ; 3 :17-28. Septembre 2010.