Aidants et entreprises : concilier ou sacrifier ? (1)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Accompagner un de ses proches malade, âgé ou handicapé sur le long terme tout en exerçant une activité professionnelle demeure une situation aux conséquences souvent dommageables : absentéisme, mise à l’écart, horaires difficiles à aménager, diminution des revenus. « Face à un salarié vivant le bouleversement de la maladie d’un proche, l’entreprise reste souvent démunie quant aux réponses à apporter, qui soient compatibles avec la recherche de performance et de productivité », écrit le Dr Patrice Zagamé, président de la Fondation d’entreprise Novartis et des laboratoires Novartis France. « Pour les aidants qui travaillent, il s’agit d’une nécessité économique mais aussi sociale, puisque rester en activité est bénéfique. Pour le monde économique, c’est une opportunité de préserver un capital humain précieux tout en améliorant l’attractivité sociale de l’entreprise » « L’enjeu est considérable, puisqu’en intégrant mieux les collaborateurs aidants, en proposant une meilleure prise en compte de leur vécu et de leurs contraintes, l’entreprise peut aussi y trouver une occasion d’exercer sa responsabilité sociale en contribuant plus largement à leur reconnaissance dans la société tout entière ».
Zagamé P. Concilier n’est pas sacrifier. Réciproques 2010 ; 3 :17-28. Septembre 2010.