Aggravation du comportement et qualité des soins : quels indicateurs ?

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
16 avril 2011

Les symptômes psycho-comportementaux associés à la démence sont fréquents en établissement. Mais leur fréquence est évidemment différente dans les établissements possédant une unité spécifique Alzheimer et dans ceux n’en possédant pas. Comment construire des indicateurs de qualité des soins ajustés à la fois au risque de troubles comportementaux et au déficit cognitif, permettant une comparaison plus précise des établissements ? Une étude rétrospective de cohorte, menée par l’équipe de Malaz Boustani de la division de médecine interne et gériatrie de l’Université d’Indiana (Etats-Unis) a analysé les dossiers de 26 165 résidents de 381 maisons de retraite suivis pendant six mois. En unité spécifique, le taux d’incidence (nouveaux cas) d’aggravation du comportement varie de 14% chez les résidents atteints de déficit cognitif très sévère et 30% chez ceux atteints de déficit cognitif modéré. En unité traditionnelle, ces taux varient de 15% chez les résidents atteints de déficit cognitif très sévère à 20% chez ceux atteints de déficit cognitif modéré. Ces différences sont significatives. Après ajustement du risque au niveau de déficit cognitif, la proportion d’établissements ayant des difficultés à gérer les problèmes de comportement est passée de 18.4% à 12.4% pour les établissements ayant une unité spécifique et de 16.8% à 4.7% dans les établissements sans unité spécifique.

Nazir A. Monitoring Quality of Care for Nursing Home Residents With Behavioral and Psychological Symptoms Related to Dementia. J Am Med Dir Assoc, 29 décembre 2010.  www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21450223.