Acides gras et maladie d’Alzheimer : quel lien ?

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 octobre 2008

Les acides gras sont rapidement métabolisés par le cerveau et incorporés dans les phospholipides qui sont le constituant de base de la membrane cellulaire. Quel est le rôle des acides gras dans le développement de la maladie d’Alzheimer ? L’acide arachidonique et ses dérivés sont présents en plus grande quantité dans l’hippocampe. Dans le cerveau, l’acide arachidonique est détaché des phospholipides par une enzyme, la phospholipase A2 (PLA2), Une étude de l’Institut Gladstone pour les maladies neurodégénératives et de l’Université de Californie (Etats-Unis), montre que l’inactivation de cette enzyme peut prévenir le déficit cognitif et les troubles du comportement chez la souris.
En France, chez l’homme, une étude de l’équipe d’épidémiologie de la nutrition et des comportements alimentaires de Bordeaux (INSERM U897), portant sur mille deux cent quatorze personnes non atteintes de maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées, et incluses dans l’étude des Trois-Cités, montre qu’un taux plasmatique élevé d’acide eicosapentaenoïque (un acide gras insaturé) est associé à une incidence plus faible de la maladie d’Alzheimer (risque réduit de 31%). Des ratios élevés de la proportion acide arachidonique/acide doocosahexanenoïque, et du ratio des acides insaturés (n-6)/(n-3) sont associés à une augmentation du risque de développement d’une maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée, particulièrement chez les personnes dépressives (risque multiplié respectivement par 2.65 et 1.61).