Accueil de jour itinérant

Société inclusive

Date de rédaction :
01 mars 2011

Autour de Bergues, petite ville du Nord que plus de vingt millions de personnes connaissent depuis le film de Dany Boon Bienvenue chez les Ch’tis, quatre établissements hébergent à tour de rôle un service itinérant d’accueil de jour (SIAJ) pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Ce dispositif, Sill’âge, ouvert depuis octobre 2009, emploie un ergothérapeute et un chauffeur. Il est autorisé pour quatre places par jour et vingt personnes au maximum. En février 2010, il accueillait treize personnes en accueil de jour, dont certaines deux fois par semaine. Les quatre établissements ont signé une convention avec l’Apapad (Association pour la promotion d’action pour les personnes âgées ou dépendantes). Le budget annuel est de 130 000 euros par an, pendant trois ans, avec un financement du Conseil général (prix de journée) et l’assurance maladie (forfait transport et soins). Une étude menée en collaboration avec les structures intervenant à domicile identifie quatre-vingts usagers potentiels, ainsi que des difficultés : un territoire étendu, l’absence de service de transport et donc le risque de sous-fréquentation d’un accueil de jour traditionnel. C’est ce qui a motivé la création d’un accueil de jour itinérant. Les quatre directeurs sont unanimes pour conclure à la réussite de l’expérimentation, qui crée une dynamique nouvelle entre les équipes. « le jour de venue de Sill’âge, l’animatrice de l’établissement adapte son programme de travail à celui de l’ergothérapeute », explique Sylvia Gendrin, directrice de l’EHPAD du Clocher à Wormhout. « Une véritable émulation s’est créée entre l’ergothérapeute du SIAJ et les animateurs », confirme Salvina Declunder, directrice de la résidence Fleur de lin à Hondschoote. Rosalie Degroote, l’ergothérapeute de Sill’âge, explique : « j’essaie de mettre en place un ou deux ateliers en collaboration avec le personnel de l’établissement du jour. Je propose ainsi un service à la carte en fonction de l’EHPAD et de la situation des usagers ». Elisabeth Vandaele, directrice de l’Apapad, espère que le dispositif pourra être « modélisé » afin de faciliter sa mise en place dans d’autres réseaux en France.

Direction(s), mars 2011.