Accueil de jour et hébergement temporaire : attentes, freins, et facteurs de réussite (5) Mai 2010
Droit des personnes malades
La faible visibilité des dispositifs d’accueil temporaire constitue un frein à leur développement. Géronto-Clef souligne « la confusion (ou la concurrence) entre diverses représentations de la maladie et les divers enjeux des termes de sa reconnaissance : s’il s’agit d’une maladie, sa prise en charge peut légitimement s’entendre dans le cadre d’une hospitalisation de jour, prise en charge par la sécurité sociale, s’il s’agit d’un simple effet du vieillissement naturel alors sa prise en charge peut légitimement s’entendre dans le cadre d’un effort collectif aux personnes en perte d’autonomie et relever d’un financement de compensation sociale. Le discours politique sur la maladie reste, de ce point de vue, très ambigu ». Pour Géronto-Clef, « l’usage ou le non usage des services d’accueil temporaire suit essentiellement deux logiques. La première découle d’un croisement entre les formes d’attachement qui unissent le couple aidant(s)-aidé et la spécificité de la maladie au plan de son impact relationnel, modulant, au fil de l’évolution de la maladie, la nature des besoins et des attentes, ainsi que leur hiérarchisation (quête de répit et/ou recherche thérapeutique, vs recherche thérapeutique et/ ou quête de répit), les équilibres relationnels, facilitant à certains moments certains recours précédemment inenvisageables (comme le recours à l’hébergement temporaire) ou au contraire rendant désormais impossibles des aides formelles jusqu’alors usitées (par exemple des comportements agressifs compromettant un accueil de jour ancien). La deuxième logique est pragmatique et produit un décalage entre les attentes et l’usage, selon les ressources d’information, les ressources financières et l’inadéquation des structures aux attentes ».
Géronto-Clef. Blanchard N et Garnung M. Accueils de jour et hébergements temporaires pour les personnes atteintes de maladie d’Alzheimer : attentes, freins, et facteurs de réussite. Mars 2010.