Accompagner une personne dépendante : quel sens pour les proches ? Septembre 2010
Échos d'ailleurs
Comment envisager l’aide aux personnes dépendantes afin qu’elle se passe le mieux possible, pour le proche comme pour la personne aidée ? S’appuyant sur une conférence de Natalie Rigaux, professeur de sociologie aux facultés universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur (Belgique), le blog du Mythe Alzheimer écrit : « le plus souvent, cette aide est présentée comme un fardeau, qui pèse de tout son poids sur le proche. Comme s’il était seul à être actif dans la relation d’aide, comme si cette aide n’apportait que du négatif (de la fatigue, du stress, de l’épuisement). A cette façon de voir correspond la crainte de la personne aidée, qui ne veut pas être une charge. Pour les auteurs du blog, cette conception cartésienne « s’inscrit dans une vision de l’homme – actuellement dominante dans les sociétés occidentales – qui voit la personne humaine comme la somme de ses performances, en particulier au plan cognitif ou intellectuel. Il est pourtant possible, et nécessaire, de penser autrement l’accompagnement, et d’en montrer le sens, à la fois pour la personne aidée, mais aussi pour la personne aidante (qu’elle soit un aidant naturel ou un aidant professionnel). Pour la personne aidante également, cette relation d’aide peut apporter des choses importantes pour sa vie : une qualité affective, une occasion de rendre ce qu’elle a reçu et de poursuivre l’échange, une opportunité de se sentir utile et, aussi, de prendre profondément conscience de sa condition d’être humain et de la mortalité qui l’accompagne (cette finitude rendant les échanges encore plus précieux). Dans cette perspective, il faut non seulement s’attacher aux tâches accomplies par l’aidant, mais aussi à la qualité de l’attention qu’elle porte aux besoins particuliers de la personne aidée, à ce qui compte vraiment pour elle, au respect de son autonomie. Ainsi, la place de la personne dépendante peut être reconnue dans la relation : ce qu’elle y apporte – une expérience de vie qui peut transformer celle des autres – mais aussi sa façon de vivre l’aide qu’elle reçoit ».
http://mythe-alzheimer.over-blog.com/, 15 septembre 2010.