Accompagner la fin de vie : qu’en pensent les responsables religieux ?

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Date de rédaction :
17 février 2015

Cinq responsables religieux (le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon ; François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France ; Mgr Emmanuel, Métropolite de France, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France ; Haïm Korsia, Grand rabbin de France ; Mohammed Moussaoui, président de l’Union des mosquées de France et président d’honneur du Conseil français du culte musulman), estimant que « le contexte manque de lisibilité », ont signé une tribune commune dans les colonnes du Monde. Ensemble, ces « représentants des trois grandes traditions religieuses monothéistes » disent leur souhait d’un « débat serein, démocratique et respectueux de la personne humaine et de sa dignité » sur ce sujet sensible, et mettent en garde contre « la tentation de donner la mort, sans l’avouer, en abusant de “la sédation” » : « alors que le débat est relancé, nous lançons un appel commun, inquiet et pressant, pour qu’une éventuelle nouvelle loi ne renonce en aucune façon à ce principe fondateur : toute vie humaine doit être respectée spécialement au moment où elle est le plus fragilisée », écrivent-ils. « Nous demandons que cette loi civile soit civilisatrice, c’est-à-dire qu’elle aide à vivre et à mourir, sans jamais écourter la vie, sans jamais décider de donner la mort », et « que soit encouragé l’accompagnement des personnes en fin de vie, tout en garantissant qu’elles soient clairement protégées par l’interdit de tuer. C’est au regard porté sur ses membres les plus fragiles qu’on mesure le degré d’humanisation d’une société », concluent-ils.