A-t-on son mot à dire sur le lieu où finir sa vie ? (2)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Pour Marie Francoeur « savoir absorber cette violence et la transformer en accueil compréhensif et en cadre rassurant, posant les limites de cet accompagnement, est un défi pour une institution dotée de faibles moyens financiers et humains. Il ne s’agit pas uniquement d’actes de soins, mais bien de penser le soin dans une globalité, en y incluant la prise en compte du contexte familial. On ne peut garder rancune à la souffrance de prendre de multiples masques pour venir exprimer la difficulté de se présenter au seuil de la mort, qu’il s’agisse de la sienne ou de celle d’un membre de sa famille. La qualité de la réponse institutionnelle dépendra de sa façon de gérer son éthique. L’institution se prête à un rôle tampon en prenant à sa charge une partie de cette angoisse de mort ressentie par les personnes en fin de vie et l’entourage, et une part de culpabilité ou de honte des proches au moment du passage. Mettre des mots, une écoute et un regard humain, permet parfois, pas toujours, de la transformer en quelque chose de plus doux, un chagrin, une acceptation plus paisible, un don d’amour envers celui ou celle qui se prépare à partir. »
CNSA. Dossier scientifique. Deuxièmes rencontres scientifiques de la CNSA. Aide à l’autonomie et parcours de vie. Synthèse du colloque des 15 et 16 février 2012. Septembre 2012.
www.cnsa.fr/IMG/pdf/Aide_a_lautonomie_et_parcours_de_vie.pdf(texte intégral).