A quoi servent les médicaments spécifiques de la maladie d’Alzheimer ? (4)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
16 septembre 2011

Pour France Alzheimer, « rien ne justifie aujourd’hui la révision du service médical rendu (SMR) des médicaments anti-Alzheimer d’important à mineur ». L’association fait part de son incompréhension et de son inquiétude devant une décision qu’elle estime « fortement préjudiciable aux personnes malades et qui complique, plus que jamais, l’entrée dans le système de soins structuré par la prise en soin médicamenteuse ». Pour Stéphane Girardin, du Cercle Les Echos, les économies réalisées par le déremboursement et une moindre prescription de ces médicaments, qui « ne soignent pas mais améliorent la qualité de vie du malade et de ses accompagnants », pourraient avoir comme « effets pernicieux » d’accroître rapidement le nombre d’hospitalisations ou d’admissions précoces en maison de retraite. Il s’interroge : « n’est-ce pas faire preuve de cynisme que de faire payer des malades en fin de vie pour rétablir l’équilibre des comptes publics » ? Laurent Chevallier, médecin généraliste et nutritionniste, plaide pour moins de médicaments, davantage de prévention, et une meilleure prise en compte des facteurs environnementaux dans l’émergence des troubles cognitifs. « Va-t-on donner raison au lobby anti-Alzheimer et anti-médicaments qui se développe depuis l’affaire du Mediator ? »  s’interroge Dominique Monnier, du Réseau Alzheimer.

www.reseau-alzheimer.fr, 18 septembre 2011. AFP, www.romandie.com, 19 septembre 2011. http://lecercle.lesechos.fr, www.agevillage.com, 26 septembre 2011.