A l'automne de la maladie
Société inclusive
La tradition d’Halloween, fête très populaire en Amérique, d’origine probablement celte, se perd dans la nuit des temps. Le terme lui-même est une abréviation du vieil anglais « all hallow even », qui signifie le « soir de tous les saints », d’où sa place dans le calendrier au moment de la Toussaint. Certains y voient une célébration de la fin des récoltes et l’arrivée de l’hiver, ce passage entre la lumière et le noir avec la diminution du jour et l’allongement de la nuit. C’est la fête des enfants à la recherche de sucreries, qui vont frapper aux portes en prononçant la formule « trick or treat » (je te fais un mauvais tour ou tu me donnes quelque chose).
Pour Linda Fisher, aidante d’une personne jeune atteinte de la maladie d’Alzheimer, Halloween est associée à l’automne, aux couleurs des arbres, aux citrouilles. L’automne lui rappelle l’arrivée de l’hiver, qu’elle redoutait quand elle était petite. Optimiste, elle préfère les bonnes choses (treats) aux mauvais tours (tricks). Pour elle, les maladies chroniques comme le cancer ou la maladie d’Alzheimer ont « un automne dans leur durée ». A l’automne de la maladie, il est temps de décider si l’on veut passer ses journées à redouter le froid de l’hiver et se plaindre de son arthrose, de son mal au dos ou de l’engourdissement de l’esprit, ou savourer le kaléidoscope des oranges, des ors et des jaunes. « Nous ne pouvons pas changer les saisons, mais nous pouvons changer la façon de les regarder. Une joie retardée est une joie perdue. L’important est d’étreindre (embrace) le jour présent et de célébrer l’automne. C’est notre choix de dire si la vie est une bonne chose (treat) ou un mauvais tour (trick) ».
earlyonset.blogspot.com, 5 octobre 2009.