La démence en prison Octobre 2014

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
25 septembre 2014

Aux Etats-Unis, on estime à 40 000 le nombre de détenus atteints de démence.  Entre 30% et 50% des personnes détenues pour motifs criminels âgées de plus de soixante ans et atteintes de la maladie d’Alzheimer sont jugées inaptes à subir un procès (« incompetent to stand trial »), rappellent Adonis Sfera, du département de psychiatrie de l’hôpital de Patton (Californie, Etats-Unis) et ses collègues. Ces comportements criminels sont plus répandus chez les personnes atteintes de la variante comportementale de la démence fronto-temporale que chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.  Une hypothèse actuelle attribue cette différence à des lésions dans des réseaux neuronaux impliqués dans la cognition pro-sociale, notamment dans le sens de l’équité et du respect des règles. Les auteurs militent en faveur d’un système pénal moderne pour les personnes atteintes de maladies neurodégénératives, fondé sur le modèle palliatif, pour décongestionner les centres pénitentiaires, qui ne sont pas adaptés à ce type de malades.

Sfera A et al. Neurodegeneration behind bars: from molecules to jurisprudence. Front Psychiatr 2014; 5(115):1-4. 27 août 2014.

http://journal.frontiersin.org/Journal/107262/full (texte intégral).