Accompagnement : de quoi parle-t-on ?

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
23 octobre 2014

Bernard Ennuyer, sociologue et directeur d’un service à domicile, rappelle que l’accompagnement est « un terme de droit féodal désignant un contrat d’association, un contrat de “pariage” unissant deux parties, généralement d’inégales puissances, pour la possession en commun d’une terre. » Selon lui, le but de l’accompagnement est de passer d’un état inégal (celui de la personne atteinte de déficiences) à un rapport entre pairs, c’est-à-dire entre personnes semblables quant à la dignité et au rang. « La notion d’accompagnement implique avant tout que la personne accompagnée soit première et que celui qui accompagne est second. » Pour le sociologue, « le nouveau paradigme de la loi du 11 février 2005, l’accompagnement, redonne à toute personne en situation de désavantage social à cause d’une déficience, d’une incapacité ou même simplement à cause de son âge ou d’une situation sociale défavorable la capacité de retrouver sa dimension de citoyen, du moins c’est la façon dont nous souhaiterions que soit appliqué le droit à compensation créé par cette loi. »