Approches psychosociales

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
23 octobre 2014

« Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise approche : il y a seulement des approches qui diffèrent les unes des autres, mais aucune d’entre elles n’est efficacement applicable à l’ensemble des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer », explique Kevin Charras, responsable du pôle Interventions psychosociales de terrain à la Fondation Médéric Alzheimer. « Il n’existe aucune recette grâce à laquelle toutes les personnes pourraient être accompagnées au mieux. À titre d’exemple, on peut recourir à la stimulation cognitive, à la thérapie par réminiscence et aux groupes de parole. » La raison est simple, précise EHPAD Magazine : il n’y a pas de progression modélisable et uniforme de la maladie d’Alzheimer, laquelle évolue de manière différente d’une personne à l’autre. En outre, chacun a un vécu et des goûts différents, ce qui implique, par exemple, qu’une personne n’ayant jamais eu d’appétence pour la musique sera ne sera peut-être pas réceptive à la musicothérapie, mais pourra l’être au dessin, à la lecture ou encore aux activités de la vie quotidienne comme le ménage ou la cuisine. D’où la nécessité, pour les EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), d’individualiser et de personnaliser l’accompagnement de chaque résident. « De nombreux professionnels, y compris en maison de retraite médicalisée, se fondent sur l’identité, l’histoire de vie, l’attachement à l’environnement physique et social, les évolutions des préférences tout au long de la vie de la personne », note Kevin Charras. « C’est important, car c’est la personne avant tout et non la maladie qi doit être prise en considération, la maladie n’étant que l’une des caractéristiques de la personne, un incident de la vie ».

EHPAD Magazine, 1er août 2014.