MAIA : discours de la méthode
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Le plan Alzheimer 2008-2012 avait prévu l’ouverture de cinq cents MAIA (maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer). Selon la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, seuls deux cent deux dispositifs étaient à l’œuvre en décembre 2013. Leur état de développement est très variable selon les territoires. Comment expliquer ce « retard à l’allumage et leur difficile intégration ? » Selon de nombreux acteurs, la dénomination malheureuse de « maison » donne à penser que la MAIA est un lieu, un centre, ce qui s’oppose au concept même d’intégration, et qui a pu générer certaines crispations. Pour Jean-Pierre Aquino, gériatre et porteur d’une MAIA dans les Yvelines, « leur mise en place dans les territoires a suscité de nombreux malentendus chez les acteurs de coordination déjà présents comme les centres locaux d’information et de coordination (CLIC), les réseaux ou les centres communaux d’action sociale. Ceux-ci voyaient l’installation des MAIA comme une structure supplémentaire ». Le projet de loi d’adaptation au vieillissement prévoit dans son article 52 que les maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer se transforment en « méthode d’action pour l’intégration des services d’aide et de soin dans le champ de l’autonomie. »
Le Mensuel des maisons de retraite, octobre 2014.