Unités spécifiques Alzheimer : les questionnements éthiques (2)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
L’enquête de la Fondation Médéric Alzheimer sur les unités spécifiques montre que les secteurs public hospitalier et privé commercial semblent porter plus d’attention que les autres à la protection juridique de la personne et à la personnalisation des programmes d’activité. Le secteur hospitalier se démarque toutefois du secteur privé commercial par des pratiques facilitées par sa culture du soin et son fonctionnement (accompagnement de nuit, rythme d’accompagnement, réflexion sur les changements liés à l’accompagnement et à l’architecture). Le secteur privé commercial, de son côté, s’attache à la qualité du service à la personne, avec un recueil de ses préférences, un soutien des professionnels, des horaires de travail différenciés, des activités collectives incluant les résidents et leurs proches, et la possibilité de personnaliser l’espace privatif des résidents. Enfin, le troisième mode organisationnel (secteurs public non hospitalier et privé non lucratif) semble se démarquer des deux autres par une volonté d’adopter une démarche éthique (recherche de consentement, visite de préadmission, recherche des préférences de la personne), et une recherche d’un accompagnement au plus proche des besoins, de jour comme de nuit, avec un respect du rythme de la personne et l’inclusion de la famille dans la vie de l’établissement. En résumé, ces trois modes organisationnels ont à apprendre les uns des autres pour améliorer leurs pratiques, conclut la Fondation Médéric Alzheimer.
Castel-Tallet MA (coord.). Établissements disposant d’unités spécifiques Alzheimer. Paris : Fondation Médéric Alzheimer. La Lettre de l’Observatoire des dispositifs de prise en charge et d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer n°35. Décembre 2014. www.fondation-mederic-alzheimer.org/Nos-Travaux/La-Lettre-de-l-Observatoire.