Chine : perd-on la face en portant un bracelet jaune ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
En novembre 2012, le Shenyang Daily (quotidien de la province de Shenyang, dans le nord de la Chine), en collaboration avec la préfecture municipale, a lancé un programme d’intérêt public de distribution de bracelets jaunes afin d’aider les personnes atteintes de troubles cognitifs à rentrer chez elles. Sur le bracelet sont inscrites les coordonnées des personnes à contacter, ainsi qu’un numéro d’appel d’urgence, le n°110. Dans la nuit du 4 janvier 2015, Le Shenyang Daily reçoit un avis de recherche : M. Sun, soixante-quatorze ans, s’est perdu dans l’après-midi et la famille est très inquiète, car on annonce que la température descendra à -18°C à l’aube. L’avis de recherche posté sur Internet a permis de retrouver la personne égarée le lendemain. La famille déclare : « nous savons qu’il a la maladie d’Alzheimer et nous avons préparé la bracelet plastique jaune et la fiche de contact, mais il ne veut pas le porter. » Les policiers constatent en effet que, parmi toutes les personnes âgées qui s’égarent, plus de la moitié n’ont pas de bracelet jaune, et qu’il est donc impossible de contacter immédiatement leur famille. Un grand nombre de personnes âgées ne veulent pas porter ce bracelet jaune : elles s’inquiètent de perdre la face, et ne souhaitent pas être « étiquetées et définies comme un groupe spécial. » Zi Yang, psychologue clinicienne, propose une solution : « nous avons aujourd’hui des téléphones portables destinés aux personnes âgées, qui ne sont pas chers et surtout qui peuvent être connectés aux portables des enfants. Cela permet de garder la face et rassure les familles. »
http://news.syd.com.cn/system/2015/01/06/010584299.shtml, 5 janvier 2015 (site en chinois).