Approches ethniques et culturelles : professionnaliser une main d’œuvre immigrée, sous-payée

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
17 février 2015

Aux Etats-Unis, Ai-Jen Poo, Américaine d’origine taïwanaise, dirige l’Alliance nationale des travailleurs à domicile et co-dirige Caring Across Generations, une coalition nationale de deux cents organisations de défense des droits des personnes âgées, handicapées et leurs aidants, qui « œuvrent à la transformation du système de la dépendance ». Elle est lauréate d’un prix 2014 de la Fondation Mac Arthur [625 000 dollars (575 000 euros) sur cinq ans, pour mérite exceptionnel]. Belinda Luscombe, journaliste au magazine Time, l’interroge : « l’aide aux personnes âgées est souvent apportée par de nouveaux immigrants, ou des immigrants illégaux, notoirement sous-payés. Cela peut-il changer ? » « Regardez la production manufacturière dans les années 1920 et 1930 : c’était un travail éreintant, largement effectué par de nouveaux immigrants. Nous avons transformé le travail en usine en de bons emplois, avec des possibilités d’évolution. Cette professionnalisation a été le fondement de la prospérité du 20ème siècle. C’est comme cela que doit évoluer le secteur de l’aide », qui constitue « l’infrastructure invisible de l’économie. » « Nous demandons aux employeurs d’adhérer aux principes Fair Care (« l’aide équitable ») : s’engager sur une juste rémunération, des congés payés et un accord explicite sur le travail attendu. »Deux états, le Connecticut et l’Illinois, se sont déjà engagés sur ces points, trois autres (le Colorado, Washington et le New Jersey) devant le faire en 2016.

Time, 23 février-2 mars 2015.