Maltraitance sans frontières

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
18 mars 2015

En Angleterre et au Pays-de-Galles, la loi sur la capacité mentale (Mental Capacity Act) de 2005 a codifié la prise de décision pour les adultes incapables de le faire. Deux nouvelles infractions de « négligence intentionnelle » (wilful neglect) et de « mauvais traitement » (ill-treatment), ont été créées,rappelle Jill Manthorpe, de l’unité de recherche sur les professionnels du travail social au King’s College de Londres. Si ces deux infractions sont vues de façon positive, les professionnels les comprennent encore mal, comme le montre une enquête réalisée auprès de trois cents d’entre eux. « On fait appel de plus en plus aux cliniciens, pour donner un avis sur les capacités de décision d’une victime présumée ou de l’auteur d’une maltraitance suspectée. Les cliniciens doivent connaître les nouvelles infractions [qui au Royaume-Uni sont considérées comme des crimes] pour s’assurer que les personnes atteintes de démence, et les autres, ne soient pas maltraitées et que les auteurs soient traduits en justice. » En ce qui concerne plus particulièrement la maltraitance et la négligence envers les personnes atteintes de démence, Jill Manthorpe souligne qu’il existe de nombreuses sources de données dans les établissements, mais ces données sont recueillies dans d’autres buts et sont difficiles à relier entre elles.

Manthorpe J et Samsi K. Care professionals’ understanding of the new criminal offences created by the Mental Capacity Act 2005. Int J Geriatr Psychiatry 2015 ; 30(4) : 384-392. Avril 2015. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24890855. Manthorpe J. The abuse, neglect and mistreatment of older people with dementia in care homes and hospitals in England: The potential for secondary data analysis: Innovative practice. Dementia (London) 2015;14(2): 273-279. Mars 2015. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24962001.