Comment mettre en œuvre la démarche palliative ?

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
18 avril 2015

D’après le dernier rapport de l’Observatoire national de la fin de vie (ONFV), un résident de maison de retraite sur quatre décède dans l’année, et 87% de ces décès sont prévus. « Puisque ces décès sont prévus, pourquoi ne pas les organiser ? » s’interroge Jean-Marie Gomas, médecin à l’hôpital Sainte-Périne (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) et coordinateur du centre d’étude et de formation sur l’accompagnement des malades (CEFAMA). « D’abord parce qu’il y a des freins par rapport aux soins palliatifs, du fait d’une angoisse de mort qui touche tout le monde, des résidents à leurs familles en passant par les soignants. » Une démarche palliative en EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) repose sur cinq fondements : savoir accompagner par les soins palliatifs de base ; soutenir les familles, savoir coordonner le médecin traitant et l’équipe soignante ; décider, organiser, tracer les limitations ou arrêts du traitement ; mieux discerner les situations ultimes justifiant le passage en unité de soins palliatifs (USP) ou l’hospitalisation. Pour y parvenir, souligne le Dr Gomas, « des soubassements sont nécessaires : des exigences éthiques, un socle idéologique et légal, des moyens humains réels, et des compétences propres (relationnelles et thérapeutiques). » Selon lui, mettre en place une démarche palliative respectueuse de la personne âgée apporte aussi des gratifications de plusieurs ordres : sociale (solidarité dans l’équipe) ; thérapeutique (prendre la bonne décision par rapport aux symptômes) ; familiale (apporter sérénité et apaisement aux familles) ; psychologique (réfléchir sur soi-même) et spirituelle (se questionner sur le sens de la vie).

www.agevillagepro.com, 12 mai 2015.