Maladies neurodégénératives et technologies pour l’autonomie : qu’en pensent les Français ?

Innovation

Date de rédaction :
23 octobre 2014

La Fondation de la Mutuelle générale et TNS-Sofres ont réalisé un sondage par Internet auprès d’un échantillon de mille cinq cents personnes âgées de dix-huit ans et plus, représentatif de la population française. En cas de maladie neurodégénérative, 19% des personnes interrogées considèrent que le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie doit être une priorité absolue. Ce chiffre atteint 35% chez les aidants qui savent que rester à domicile peut être bénéfique pour les patients. Les Français perçoivent les technologies connectées comme une solution efficace. 93% des Français estiment que les technologies connectées peuvent ou pourraient permettre de mieux prendre en charge et de faciliter le quotidien des personnes atteintes de maladies neurodégénératives. Près de 30% déclarent d’ailleurs que c’est déjà le cas, un chiffre qui atteint 40% chez les aidants. Surtout, 92% des Français estiment que ces technologies peuvent favoriser le maintien à domicile. Les solutions technologiques de surveillance à distance sont celles qui suscitent le plus fort intérêt. Près de 90% des personnes interrogées jugent intéressantes les possibilités offertes par des objets connectés : détecteurs de mouvements ou de fumée permettant d’alerter automatiquement les secours ou les proches, outils de géolocalisation pour les malades d’Alzheimer, etc.  Les technologies d’aide à la mobilité sont également plébiscitées par 80% d’entre eux : canne intelligente équipée d’un GPS [système de géolocalisation par satellite], casque interprétant les signaux du cerveau pour les transformer en gestes par exemple. Les avantages l’emportent de beaucoup sur les inconvénients. Pour 92% des Français, ces technologies permettent non seulement de rassurer et soulager proches et aidants, mais aussi d’améliorer la vie quotidienne des patients, tout en permettant de suivre à tout moment la santé des malades. Seul un tiers d’entre eux estime qu’elles peuvent constituer une menace pour l’intimité ou la dignité des malades. Toutefois, le coût de ces innovations serait le principal frein à leur usage. 85% des Français craignent l’impact financier sur les malades et les familles, 41% les coûts financiers pour la société. D’ailleurs seuls 7% seraient prêts à financer eux-mêmes ces équipements, quand 39% attendent une prise en charge par les pouvoirs publics, 36% par la Sécurité sociale et 18% par les mutuelles. Pour s’informer sur ces technologies, près de 60% des Français s’adresseraient à leur médecin pour s’informer sur ces technologies, 17% à leur mutuelle, devant les services sociaux (13%), les pharmaciens (11%) et les assureurs (8%).

Fondation de la Mutuelle générale, TNS Sofres. Les Français et l’autonomie des personnes atteintes de maladies neurodégénératives. Résultats d’études. www.tns-sofres.com/etudes-et-points-de-vue/les-francais-les-technologies-connectees-et-la-prise-en-charge-des-personnes-en-perte-dautonomie. 18 novembre 2014.