Audition et cognition : le rôle de l’aidant (2)
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Séverine Leusie explique : « je pensais au début qu’on pouvait avec une “bonne rééducation” avoir de bons résultats, mais j’ai vite déchanté car les résultats espérés n’étaient pas au rendez-vous. C’est vrai qu’ils étaient nettement meilleurs mais ils n’étaient pas ce que j’attendais, et ils n’étaient pas à la hauteur des espoirs des malentendants. C’est alors que nous avons décidé de nous adjoindre “un aidant” : l’aidant du presbyacousique. Là, tout a changé. En quelques semaines la personne âgée sourde change et les résultats confirment l’importance de ce personnage qui concrétise le travail fait par ces deux acteurs de la guérison apparente. Si nous exigeons un aidant, c’est aussi parce que la presbyacousie évolue toute la vie et que le malentendant doit s’adapter à chaque moment. La présence de l’aidant permet au patient ces ajustements, il sait ce qu’il fait (nous lui proposons une formation), et le couple aidant-aidé ne finit par nous rencontrer qu’en cas de difficultés qui ne se résolvent pas à la maison. » Ces travaux, soutenus par le GRAPsanté, sont menés dans le cadre d’une thèse intitulée « faisabilité et bénéfices d’une prise en charge combinant réhabilitation audioprothétique et rééducation auditivo-verbale chez les sujets âgés malentendants (étude FaBeRA2) ».
Leusie S. La presbyacousie. En pratique : le rôle de l’audioprothésiste et de l’orthophoniste. Rev Gériatrie 2013 ; 38(10) : 782-783. www.revuedegeriatrie.fr. La Lettre du GRAPsanté, janvier 2014.