Audition et cognition : le rôle du gériatre et du médecin généraliste (2)
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Le médecin généraliste doit proposer une prise en charge et non une simple ordonnance d’inutiles vasodilatateurs, et devrait s’être construit un « circuit audition » associant trois professionnels qui doivent travailler en symbiose : l’ORL, l’audioprothésiste et l’orthophoniste. Ce sera souvent l’examen ORL et l’audiogramme qui viendront à bout de la résistance du presbyacousique… sans pour autant le convaincre qu’il faut faire quelque chose. Le patient qui débute des troubles cognitifs est encore plus difficile à décider. Le diagnostic fait, le seul traitement est l’appareillage. » Quel est le bon moment pour appareiller ? « Ni trop tôt, quand l’audition ne pose aucun problème au patient qui s’est vu révéler l’existence d’une presbyacousie lors d’un examen sans rapport avec une hypoacousie ressentie ; ni trop tard, quand la surdité a entraîné des problèmes de désafférentation ou qu’avec l’âge, l’adaptabilité est nettement amoindrie ». La fenêtre est donc large, mais elle est vite dépassée si le patient n’a pas bien compris ce qui l’attend, conclut Jean-Marie Vétel. De plus, l’appareillage est cher, mal remboursé et jouit d’une mauvaise réputation stigmatisante.
Le médecin généraliste doit proposer une prise en charge et non une simple ordonnance d’inutiles vasodilatateurs, et devrait s’être construit un « circuit audition » associant trois professionnels qui doivent travailler en symbiose : l’ORL, l’audioprothésiste et l’orthophoniste. Ce sera souvent l’examen ORL et l’audiogramme qui viendront à bout de la résistance du presbyacousique… sans pour autant le convaincre qu’il faut faire quelque chose. Le patient qui débute des troubles cognitifs est encore plus difficile à décider. Le diagnostic fait, le seul traitement est l’appareillage. » Quel est le bon moment pour appareiller ? « Ni trop tôt, quand l’audition ne pose aucun problème au patient qui s’est vu révéler l’existence d’une presbyacousie lors d’un examen sans rapport avec une hypoacousie ressentie ; ni trop tard, quand la surdité a entraîné des problèmes de désafférentation ou qu’avec l’âge, l’adaptabilité est nettement amoindrie ». La fenêtre est donc large, mais elle est vite dépassée si le patient n’a pas bien compris ce qui l’attend, conclut Jean-Marie Vétel. De plus, l’appareillage est cher, mal remboursé et jouit d’une mauvaise réputation stigmatisante.
Vergnon L. Le GRAPsanté et la presbyacousie. Rev Gériatrie 2013 ; 38(10) : 779. Décembre 2013. Vétel JM. Le circuit de l’audition. Rev Gériatrie 2013 ; 38(10) : 781-782. Décembre 2013. www.revuedegeriatrie.fr.