Facteurs de risque environnementaux (1)
Recherche
« Malgré les avancées de la génétique et des marqueurs de diagnostic, la variabilité du risque et la puissance limitée des gènes de susceptibilité génétique (à l’exception d’APOEε4), ont conduit progressivement à la conclusion que des facteurs environnementaux et l’exposition à des produits toxiques doivent aussi contribuer de façon significative au risque de développer une forme tardive de démence », écrivent les neurologues Steven DeKosky, du département d’éthique médicale et de politique de santé à l’Université de Pennsylvanie, et Sam Gandy, du centre de recherche Alzheimer Mount Sinai à New York (Etats-Unis). « Certains de ces facteurs pourraient bien exercer leur action à travers des mécanismes récemment reconnus de méthylation de l’ADN [acide déoxyribonucléique, support physique de l’hérédité] et de modes d’influence épigénétiques [influences de l’environnement cellulaire ou physiologique sur l’expression des gènes]. Les données les plus convaincantes ont émergé de la démonstration que des jumeaux monozygotiques [ayant le même patrimoine génétique] ne développent pas la maladie d’Alzheimer de la même façon et que l’âge des premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer est différent. Cela prouve d’emblée l’existence de facteurs de modulation non génétiques ». L’identification des influences environnementales modulant le risque de maladie d’Alzheimer représente la prochaine grande frontière de la recherche. »
DeKosky ST et Gandy S. Environmental Exposures and the Risk for Alzheimer Disease: Can We Identify the Smoking Guns? JAMA Neurol, 27 janvier 2014. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24473699.