Conduite automobile : évaluation
Recherche
Une étude italienne, menée par Marco Mauri, de l’Université d’Insubria (Lombardie, Italie), a étudié les paramètres considérés comme prédictifs de la capacité à conduire chez deux cents personnes atteintes de démence. Ces personnes ont été vues dans les centres mémoire de l’Italie du Nord. 87% des personnes malades conduisaient toujours. De nombreuses personnes (30-65%) ont modifié leurs habitudes de conduite (en réduisant le temps de conduite ou la distance parcourue, en évitant de conduire la nuit, en restant sur des routes connues). La capacité à conduire perçue par les personnes malades est significativement plus élevée (51%) que celle perçue par leurs aidants (29%). Les antécédents d’accidents de la circulation ne sont pas une variable significative. La restriction de conduite des personnes malades s’accroît significativement avec l’âge et avec la sévérité des troubles cognitifs, fonctionnels et comportementaux. En l’absence de référentiel pour apprécier la capacité à conduire, les habitudes de conduite des personnes malades apparaissent autorégulées, notamment par leurs aidants. L’âge et la sévérité de la démence peuvent être considérés comme les meilleurs facteurs prédictifs de la sécurité au volant.
Mauri M et al. Driving habits in patients with dementia: a report from Alzheimer’s disease assessment units in northern Italy. Funct Neurol 2014; 6:1-6. Juin 2014.