Dépendance et maladie d’Alzheimer : quelle relation ?

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Date de rédaction :
12 juillet 2014

« La plupart des modèles qui déterminent comment les caractéristiques des personnes malades et de leurs aidants et les coûts changent à mesure que la maladie d’Alzheimer progresse s’intéressent à un seul aspect, par exemple la cognition », écrit le Pr Roy Jones, de l’Institut de recherche sur les soins aux personnes âgées de l’hôpital Royal United de Bath. « Mais la maladie d’Alzheimer est insuffisamment définie par un seul domaine. La dépendance pourrait être un meilleur marqueur pour suivre la progression de la maladie. » Une étude collaborative (DADE study) associant médecins, sociologues et économistes de l’hôpital de Bath, du King’s College de Londres, de l’Université Trent de Nottingham, de la London School of Economics a été menée dans dix-huit sites britanniques auprès de deux cent cinquante personnes atteintes de maladie d’Alzheimer possible ou probable. Des associations significatives ont été observées entre la dépendance et les mesures cliniques de la sévérité de la maladie d’Alzheimer (cognition, fonction et comportement), ainsi qu’entre le score de dépendance et l’utilisation des services, la qualité de vie de la personne malade et le fardeau perçu par l’aidant. Pour les auteurs, « le construit de la dépendance pourrait aider à traduire l’impact combiné des changements de cognition, fonction et comportement sous une forme plus facilement interprétable », concluent les chercheurs, qui conseillent d’intégrer la dépendance comme critère de résultat dans les essais cliniques.

Jones RW et al. Dependence in Alzheimer’s disease and service use costs, quality of life, and caregiver burden: The DADE study. Alzheimers Dement, 26 juillet 2014. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25074342.