La perte olfactive : un marqueur précoce de la maladie d’Alzheimer ?
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Matthew Growdon et ses collègues, de l’École de santé publique de l’Université Harvard (Boston, Etats-Unis), ont mené une étude sur les capacités cognitives et olfactives de deux cent quinze personnes âgées en bonne santé (Harvard Aging Brain study). Des hippocampes plus petits, un cortex entorhinal plus mince sont associés à un déficit dans l’identification des odeurs et à des troubles de la mémoire. Dans un sous-groupe de personnes ayant un niveau élevé de dépôts amyloïdes dans le cerveau, la perte neuronaledans le cortex entorhinal est significativement associée à une perte olfactive. « Le test d’identification des odeurs (University of Pennsylvania Smell Identification Test-UPSIT) pourrait être utile pour identifier, parmi des personnes âgées en bonne santé, celles à risque de développer une maladie d’Alzheimer. Si nos résultats apparaissent prometteurs, ils doivent être encore interprétés avec précaution », prévient Matthew Growdon.
Une autre étude américaine, menée par Davangere Davanand, professeur de psychiatrie à l’Université Columbia de New York, auprès d’un échantillon multi-ethnique de sept cent cinquante personnes âgées, sans troubles cognitifs à l’inclusion, montre qu’un score olfactif plus faible sur l’échelle UPSIT est associé significativement à une transition vers une démence. Chaque point perdu sur l’échelle UPSIT est associée à un risque accru de 10% de survenue de la maladie d’Alzheimer. Un score olfactif plus faible à l’inclusion est associé significativement au déclin cognitif chez des personnes sans troubles cognitifs à l’inclusion.
www.alz.org/aaic/releases_2014/sun-830am-smell-eye-tests.asp, 13 juillet 2014. www.santelog.com, 15 juillet 2014.