ESEMAJ : étude socio-économique portant sur les malades Alzheimer jeunes (4)
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Seulement deux mille sept cents malades jeunes vivent en établissement, dont 57% en EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), grâce à une dérogation qu’il est nécessaire de demander pour les personnes de moins de soixante ans. « Or les EHPAD ne sont pas adaptés aux personnes jeunes par leur organisation, le rythme de vie (dîner entre dix-huit heures et dix-huit heures trente), activité télévision, activité découpage et Scrabble). Enfin, pour quelqu’un de cinquante ans par exemple, côtoyer une personne de soixante-quinze ans peut être difficile », poursuit le docteur Bérard. En plus des traitements médicamenteux, qui ne sont pas toujours efficaces, les interventions psychosociales ont des effets très positifs car elles permettent de maintenir le lien social et stimulent l’imagination. « Les méthodes de stimulation cognitive, dont la musicothérapie, visent à renforcer les ressources cognitives, affectives, comportementales et sociales restantes. L’hortithérapie (espaces extérieurs et jardins) représente également une intervention utile et pouvant être bénéfique : stimulation des sens (odeur des plantes, goûts des fruits et légumes…), lien social… », explique le docteur Alain Bérard. Des associations comme Amadiem, portée par une personne diagnostiquée à l’âge de trente-six ans et son conjoint, apportent un soutien aux personnes jeunes touchées par la maladie d’Alzheimer et apparentées.
www.lemonde.fr, 21 septembre 2014.