Survie : un recours précoce aux soins n’a aucun effet
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Une étude française, menée par l’équipe du Professeur Jean-François Dartigues de l’Institut de Santé publique, d’épidémiologie et de développement à l’Université Victor Segalen Bordeaux 2 (INSERM U897), portant sur trois cent cinquante-trois personnes nouvellement atteintes de démence (cohorte en population générale des Trois-Cités), montre que la survie de ces personnes n’est influencée ni par le recours au médecin généraliste, ni par le recours au spécialiste. « Celles qui ont consulté un spécialiste plus tôt durant la progression de la maladie ont même une espérance de vie réduite par rapport à celles qui ne l’ont pas fait », constatent les auteurs (risque multiplié par 1.6). 34% des personnes de l’étude n’ont parlé d’un trouble cognitif qu’à leur généraliste, et 32% ont consulté un spécialiste. Durant le suivi de ces personnes (5.1 ans en moyenne), 58% sont décédées.
Pimouguet C et al. Survival and early recourse to care for dementia: A population based study. Alzheimers Dement, 14 août 2014. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25130659/.