Transitions entre lieux de vie : quelles conséquences économiques ?

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Date de rédaction :
23 octobre 2014

Une étude économique, menée par Sven Lueke, de la Faculté de droit et d’administration des affaires et du Centre allemand pour les maladies neurodégénératives (DZNE) à Rostock-Greifswald, publie un modèle économique de l’impact des transitions des personnes atteintes de démence entre leurs différents lieux de vie. Le modèle est alimenté par des données issues de la littérature. La valeur actuelle nette des coûts de la maladie pour le reste de la vie est de 25 326 euros par personne malade. Les médicaments permettraient de réduire les coûts de 2% à 13%, et les interventions psychosociales de 1% à 10%. L’habitat regroupé, en tant qu’alternative à la maison de retraite, augmenterait les coûts de 2% à 8%. Les analyses de sensibilité indiquent une grande variabilité des résultats, la valorisation de l’aide informelle apportée par les aidants étant un paramètre clé du modèle économique. Pour les auteurs, retarder l’entrée en institution peut apporter des bénéfices économiques, notamment dans la perspective de l’assurance maladie obligatoire, mais « il est peu probable que ces bénéfices soient supérieurs aux coûts des interventions ». Il faudrait intégrer dans le modèle les bénéfices apportés par les facteurs protecteurs de la maladie pour dégager des bénéfices potentiels des interventions dans la perspective de tous les acteurs.

Lueke S et al. Transitions between care settings in dementia: are they relevant in economic terms? Value Health 2014 ; 17(6): 679-685. Septembre 2014. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25236991.