Evolution de la maladie : une involution du système de représentation ?

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Date de rédaction :
23 octobre 2014

Pauline Deboves, doctorante en psychologie clinique et Jean-Michel Vives, professeur de psychopathologie clinique au laboratoire d’anthropologie et de psychologie cognitive et sociale (LAPCOS) de l’Université Nice-Sophia Antipolis, en s’appuyant sur des conceptions de Hughlings Jackson et Sigmund Freud, « proposent d’entrevoir l’évolution de la maladie d’Alzheimer comme une involution du système de représentation du “sujet dément”, marquée par une altération progressive des processus secondaires puis des processus primaires. Cette involution amènerait alors à découvrir des parcelles des processus originaires pour lesquels le monde perceptif semble dominer. Toute la question a été de pouvoir envisager une manière de penser l’originaire, sachant que le sujet a eu accès à des processus plus élaborés. La frustration impliquée par cette involution, du fait de l’incapacité à rendre présent un objet absent, est illustrée par une étude du cri, et demande une attention particulière dans la préservation de l’environnement » de la personne malade au stade sévère.

Debove P et Vives JM. Maladie d’Alzheimer et involution. Carnet Psy 2014 ; 8 (184) : 35-45. www.carnetpsy.com/article.php?id=2515&PHPSESSID=th234bt4b39ovu54globvdhtm3, www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=LCP_184_0035, 4 novembre 2014. Deboves P. Le cri dans la maladie d’Alzheimer à un stade sévère : vers une découverte du primitif. Neurol Psychiatr Gériatr, www.sciencedirect.com/science/article/pii/S162748301400172X, 8 novembre 2014.