Médicaments spécifiques : quels effets ?

Selon la revue pharmaceutique Prescrire, « les médicaments de la maladie d’Alzheimer disponibles début 2015 ont une efficacité minime et transitoire. Ils sont peu maniables en raison d’effets indésirables disproportionnés et exposent à de nombreuses interactions. Aucun de ces médicaments n’a d’efficacité démontrée pour ralentir l’évolution vers la dépendance et ils exposent à des effets indésirables graves, parfois mortels. Or ils sont utilisés en traitement prolongé et impliqués dans des interactions dangereuses. Mieux vaut se concentrer sur l’aide à l’organisation du quotidien, le maintien d’activité, l’accompagnement et l’aide de l’entourage. »

En Australie, Danielle Ní Chróinín et ses collègues, du département de médecine gériatrique à l’hôpital St Vincent de Sydney, a mené une enquête sur les arrêts de prescription auprès de cent trente médecins, dont 84% de spécialistes. Les raisons principales motivant ces arrêts sont l’espérance de vie limitée de leurs patients (96%) et les troubles cognitifs (84%). En cas d’aggravation de la dépendance et de la démence, le premier médicament que les médecins déclarent dé-prescrire est le donépézil.

Prescrire, 1^er février 2015. www.prescrire.org. www.psychomedia.qc.ca, 18 février 2015. Ní Chróinín D et al. Factors influencing deprescribing habits among geriatricians. Age Ageing, 10 mars 2014. doi: 10.1093/ageing/afv028.