Démence et dépendance : quel rapport ?

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Date de rédaction :
18 mars 2015

« La plupart des modèles médio-économiques de la maladie d’Alzheimer ne considèrent la progression de la maladie que sous un seul aspect, par exemple la cognition. Mais la maladie d’Alzheimer ne peut pas être définie de manière pertinente par un domaine unique », écrivent Roy Jones et ses collègues, du groupe DADE (Dependance in AD in England), qui proposent d’utiliser la dépendance comme un meilleur marqueur de progression. Dans une étude multicentrique portant sur deux cent cinquante personnes malades, vivant à domicile ou en établissement, les chercheurs observent des associations significatives entre le degré de dépendance et les mesures cliniques de la sévérité de la maladie d’Alzheimer (cognition, fonctions exécutives et comportement), ainsi qu’entre la dépendance et le coût d’utilisation des services, la qualité de vie de la personne malade et le fardeau de l’aidant. Pour les auteurs, « le concept de dépendance pourrait aider à traduire l’impact combiné des changements de cognition, fonction et comportement sous une forme plus facilement interprétable. L’échelle de dépendance est utile pour l’évaluation des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer dans les essais cliniques et la recherche. »

Jones RW et al. Dependence in Alzheimer’s disease and service use costs, quality of life, and caregiver burden: The DADE study. Alz Demen 2015 ; 11(3) : 280-290. www.alzheimersanddementia.com/article/S1552-5260(14)00107-1/abstract.