Le risque de démence décline-t-il ?
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Au moins neuf études épidémiologiques récentes en population générale, menées aux Etats-Unis, en Angleterre, aux Pays-Bas, en Suède et au Danemark, suggèrent un déclin du risque de démence lié à l’âge dans les pays développés depuis vingt-cinq ans. Deux facteurs sont déterminants pour expliquer cette réduction du risque : un niveau d’éducation plus élevé et le traitement généralisé des facteurs de risque vasculaires tels que l’hypertension et l’hypercholestérolémie, qui préservent la « santé du cerveau », souligne Kenneth Langa, de la division de médecine générale de l’Université du Michigan et du centre de recherche en management des pratiques des Anciens combattants américains. Sur la base de ces observations, les chercheurs proposent deux projections de prévalence future de la démence au niveau mondial : le premier scénario prend en compte ce déclin ; le second ajuste les taux de prévalence futur de la démence en considérant la croissance prévisible de l’hypertension, de l’obésité et du diabète. Dans le premier scénario, le coût global de la démence pourrait être 40% inférieur à celui habituellement estimé. Dans le second scénario, l’évolution des facteurs de risque cardiovasculaires aurait un impact minime sur l’évolution des coûts de la démence. Le diabète et l’obésité pourraient en effet réduire l’espérance de vie, et réduire la probabilité d’atteindre l’âge où le risque de démence augmente.
Hurd MD et al. Future Monetary Costs of Dementia in the United States under Alternative Dementia Prevalence Scenarios. J Popul Ageing 2015 ; 8(1-2): 101–112. Mars 2015. www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4410878/pdf/nihms669199.pdf. Langa KM. Is the risk of Alzheimer’s disease and dementia declining? Alz Res Ther 2015; 7(1):34. 26 mars 2015. www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4374373/pdf/13195_2015_Article_118.pdf (texte intégral).