Des causes multiples et complexes, largement inconnues
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L’hypothèse amyloïde (selon laquelle les plaques sont présentes très longtemps avant les premiers symptômes de déclin fonctionnel, lesquels apparaîtront forcément quand il y a ces plaques) reste très défendue. « Mais ce modèle est battu en brèche : le premier facteur de risque reste l’âge et de nouveaux modèles ont largement complexifié cette vision biologisante de la maladie d’Alzheimer » assure le Professeur Mathieu Ceccaldi, neurologue à l’hôpital de la Timone à Marseille et président du conseil scientifique pour les sciences médicales de France Alzheimer. De nombreux facteurs s’ajoutent à la cascade amyloïde (inflammation, cytokines, microglie, protéine tau…). » Face à une physiopathologie de plus en plus complexe, « il existe un risque d’émiettement de la recherche », alerte-t-il.
« Les résultats de la plupart des essais cliniques restent décevants et il n’existe pas à ce jour de traitement curatif efficace. Afin d’identifier des solutions pour traiter les malades il est indispensable de mieux comprendre les mécanismes fondamentaux de cette maladie complexe et de réfléchir “hors cadre” pour imaginer de nouvelles approches et des solutions innovantes », déclare la Fondation Plan Alzheimer dans son appel à projets 2015, qui vise à soutenir des projets innovants et/ou « à risque » en recherche fondamentale sur la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées, menés par des équipes françaises. Tout type de projet de recherche fondamentale peut être soumis (en biochimie, sur des modèles expérimentaux, sur la preuve du concept de nouvelles approches thérapeutiques…). Les projets s’étendront sur une durée maximale de vingt-quatre mois. Cet appel à projets bénéficiera d’une aide totale d’un million d’euros.
www.agevillagepro.com, 22 mai 2015. Fondation plan Alzheimer, www.agence-nationale-recherche.fr/informations/actualites/detail/lancement-de-lappel-a-projets-preuve-de-concept-et-projet-translationnel-de-la-fondation-plan-alzheimer/, 1er juin 2015.