Le bonheur plus fort que l’oubli, de Colette Roumanoff (1)

Société inclusive

Date de rédaction :
22 août 2015

Colette Roumanoff dirige depuis vingt-deux ans une compagnie de théâtre classique et de spectacles pour enfants. Elle est l’auteur, avec sa fille Valérie, de La Confusionite, une comédie sur la maladie d’Alzheimer. Elle aide son mari au quotidien. Elle écrit : « lorsque j’ai compris que Daniel était atteint de la maladie d’Alzheimer, je me suis sentie déboussolée mais je n’ai pas renoncé au bonheur, même si au début il semblait s’être enfui loin de nous. Dix ans plus tard tout me paraît plus simple : le seul fil d’Ariane qui permet de se tirer de tous les pièges que la pathologie dresse sous nos pas est justement celui qui mène au bonheur partagé. Aucun autre n’est fonctionnel. Seul le bonheur assure la collaboration active du patient dans la vie quotidienne, une collaboration précieuse et irremplaçable. Retrouver le sourire, rendre le sourire. Est-ce un travail ? Est-ce une fatigue ? Non, c’est plutôt un savoir-faire et un savoir-être, qui se cultivent au même titre que toutes les activités humaines. Il ne faut jamais perdre de vue que la maladie d’Alzheimer est une maladie de la gestion de l’information. Trop d’informations fait bugger [dysfonctionner] le cerveau et une absence d’informations utiles l’empêche de fonctionner.  Entre les deux, il y a de la place pour aménager le bonheur des patients. »

Roumanoff C. Le bonheur plus fort que l’oubli. Neuilly-sur-Seine : Michel Lafon. 10 septembre 2015. 256 p. ISBN : 978-2-7499-2557-8. www.michel-lafon.fr/livre/1616-Le_bonheur_plus_fort_que_l_oubli_-_Comment_bien_vivre_avec_Alzheimer.html.