Le Deuil blanc, journal d’un accompagnant, de Jean Biès
Société inclusive
Jean Biès (1933-2014) était un « écrivain, poète, enseignant, marqué par les spiritualités chrétiennes, indiennes, tibétaines », résume Annie de Vivie, d’Agevillage. Il a fait face pendant sept ans à la « maladie-sans-nom » de son épouse psychanalyste. « Au fil de ces “feuilles de déroute”, dans un style magnifique, Jean Biès tente de trouver le meilleur compensé par le pire dans la maison de retraite où elle réside. L’accompagnement des professionnels est ici salué : tant pour la résidente que son aidant qui s’épuise. Le directeur de la maison de retraite travaille une ambiance où le “personnel est à la fois dirigé, libre et responsable”, en cohérence avec les valeurs de l’établissement. Il sait que les personnes malades ressentent cette ambiance, telles des éponges à émotions, positives ou négatives. L’auteur va tenter de se protéger, de déjouer les appels de Rolande : “Je n’ai rien fait de mal”. Le bouddhisme enseigne à l’auteur que le Nirvana est partout, y compris dans cette maison de retraite, “cette maison où faire retraite”. Le deuil blanc parle de cette absence qui révèle une présence subtile, de cette période de séparation progressive comme pour se déshabituer l’un de l’autre. »
www.agevillage.com, 1er septembre 2015. Biès J. Le Deuil blanc, journal d’un accompagnant. Editions Hozhoni. 10 septembre 2015. 165 p. ISBN : 978-2-37241-013-7. http://revue-ultreia.com/site/wp-content/uploads/2014/08/Avant-Programme_automne2015-EDITIONS-HOZHONI1.pdf.