S’ouvrir à la cité, transmettre un savoir
Société inclusive
« Choisir de vivre en établissement ne doit pas signifier se mettre en retrait du monde », explique Michèle Frémontier, directrice de la Fondation Médéric Alzheimer. Les établissements s’ouvrent aujourd’hui davantage sur la cité. Dans cette perspective, le jardin devient un lieu de transition de l’intérieur vers l’extérieur et vice versa, une passerelle propice aux rencontres et aux interactions. Cet esprit d’ouverture s’observe de la même manière dans la multiplicité des initiatives visant une bénéfique mixité des populations. En effet, « si les résidents doivent être libres de sortir de l’établissement, les riverains doivent pouvoir y entrer tout aussi librement ». Certaines institutions choisissent donc de mettre leurs services à disposition de personnes atteintes de troubles cognitifs vivant encore à domicile, le temps d’une journée ou d’un court séjour. On observe également une tendance accrue à la mutualisation des équipements. Pour preuve, l’établissement de Wingerd en Belgique, qui dispose d’un bar visible de l’extérieur et ouvert au public comme aux résidents. Citons encore l’exemple de ces crèches qui viennent s’installer au sein des établissements pour profiter des infrastructures déjà existantes, comme la crèche Bout’Chou établie au cœur de l’EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) Péan (Paris 13e). « Une véritable innovation, riche de sens et d’enseignements, qui favorise les liens intergénérationnels et rend aux aînés l’un des rôles qui ne devrait jamais cesser d’être le leur, celui de dépositaires des savoirs à transmettre. »
Vivre ensemble la maladie d’Alzheimer. Lettre d’information n°2, septembre 2015. Paris : Fondation Médéric Alzheimer. Septembre 2015.