Mon père au loin, de Martine Gercault
Société inclusive
Martine Gercault, psychanalyste, publie son premier ouvrage, une « autofiction ». « Désemparée devant un père dont elle ne peut empêcher que la mémoire s’efface, l’auteur ne lâche pas prise », écrit l’éditeur de livres numériques Librinova. » Pourquoi la maladie mure-t-elle inexorablement celui qu’on aime dans un présent dont le passé disparait et le futur n’existe pas ? Comment accepter, admettre, vivre, et enfin s’évader de l’inexpugnable prison du temps ? Comment surmonter cette indicible peur de perdre quelque chose qu’elle n’a pas vécu ou ne vivra pas ? Autant de questions qui baliseront son propre karma [dans les religions orientales ayant adopté le concept de réincarnation, les effets des actions individuelles, censés se répercuter sur les différentes vies futures, formant ainsi sa destinée], et auxquelles elle répondra pudiquement, sans tabou, mais avec une étonnante détermination : celle d’une femme qui décidera d’exister en cessant de jouer le rôle d’un personnage qu’elle ne connaissait pas, à savoir elle-même ». « Ariane, l’héroïne, nous entraîne dans un voyage intérieur dont elle sortira grandie », écrit Senioractu. Elle témoigne de la souffrance psychique : celle d’un père marqué par la Shoah et la sienne, sa fille, qui l’accompagne en fin de vie durant la maladie d’Alzheimer, une pathologie qui s’attaque « à la mémoire, garante de l’identité psychique, et qui foudroie le patient et son entourage. » « Un beau témoignage sur la transmission et la difficulté du passage. »
www.senioractu.com, 12 avril 2016. Gercault M. Mon père au loin. Paris : Librinova. 28 octobre 2015. ISBN 979-10-262-0267-7.