Katie, vingt ans, bénévole auprès de malades jeunes

Société inclusive

Date de rédaction :
25 octobre 2016

Katie Lapping a vingt ans. Elle habite à Glasgow (Ecosse), où elle travaille à temps partiel et étudie la littérature à l’Université Strathclyde. Pendant six ans, elle a aidé son grand-père atteint de la maladie d’Alzheimer. « J’ai grandi alors que son état déclinait. Être constamment aux côtés d’une personne atteinte de démence était si normal pour moi que, lorsqu’il est parti, je me suis inquiétée de ne plus avoir dans ma vie ce sens de la normalité », écrit-elle sur le site d’Alzheimer Ecosse. « Je savais que je voulais aider d’autres aidants, et je me suis engagée comme bénévole dans le programme Forget Me Not (Ne m’oubliez pas) où j’ai eu une formation fantastique. On m’a demandé de passer du temps avec un malade jeune atteint de démence. J’étais un peu impressionnée au début parce que jusqu’alors, je n’avais vu que des personnes âgées atteintes de démence. Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais le personnel et les autres bénévoles m’ont rassurée et soutenue. Nous étions toujours dans la pièce commune : c’était souvent animé et nous pouvions interagir avec les autres résidents et les familles. Jimmy et moi aimions le même genre de musique : les Who, les Clash et les Smiths. Nous écoutions de la musique, discutions des chansons et lisions le magazine musical NME. Il me parlait de football et m’a aidée à faire des mots croisés. Mais je n’ai pu passer que quatre semaines avec lui : son état et ses besoins ont changé. » Katie continue à prendre un café avec des malades jeunes une fois par semaine. « Nous pouvons établir un lien malgré nos différences, et je peux rire et parler à des personnes avec qui je n’aurais jamais imaginé le faire. J’ai appris que, si la démence nous réunit, elle ne définit en aucun cas l’identité d’une personne. Chacune m’a appris quelque chose de différent. Apprendre à les connaître et donner une petite partie de mon temps m’a aidée à me débarrasser de mes préjugés et de les voir comme elles sont réellement. »