Villes amies des aînés : des indicateurs pour évaluer les actions
Droit des personnes malades
La démarche « villes amies des aînés » se développe en France depuis 2010. Jusqu’à présent les protocoles existants ne permettaient pas aux villes d’évaluer globalement les actions engagées auprès des aînés. Le travail mené avec le Réseau francophone des villes amies des aînés (RFVAA), porté par l’Organisation mondiale de la santé, a permis d’adapter en français une méthodologie internationale. Douze étapes-clés ont été définies, de la promesse politique à sa traduction dans la réalité : lettre d’engagement du maire ; délibération du Conseil municipal ; événement officiel « ville amie des aînés » ; participation au Réseau francophone des villes amies des aînés et à la vie associative ; réalisation d’un diagnostic territorial ; mise en place d’un comité stratégique ; mise en place d’un comité technique ; mise en place d’ateliers participatifs ; réalisation d’un audit technique ; restitution publique ; analyse et synthèse des résultats ; priorisation et choix politique des axes. La méthode a été testée dans deux grandes villes entrées récemment dans la démarche : Bordeaux, engagée depuis janvier 2014, a atteint la note de 63/100. Nice, entrée en décembre 2014, n’atteint pour le moment que la note de 9/100. L’outil n’a pas vocation à sanctionner les membres, mais plutôt à leur donner une lecture des points à améliorer vis-à-vis de la gouvernance, de la participation à la vie du réseau ou encore dans la mise en œuvre de la méthodologie, pour que les villes puissent mesurer leurs progrès dans la mise en œuvre de politiques transversales au profit des aînés.
Chapon PM et al. Mesurer l’impact d’une démarche ville amie des aînés sur un territoire par la mise en place d’indicateurs transversaux. Gériatr Psychol Neuropsychiatr Vieil 2015 ; 13(2) : 169-175. Juin 2015. www.jle.com.