Oui, il existe des pertes d’autonomie évitables (1)
Droit des personnes malades
« La loi d’adaptation de la société au vieillissement du 28 décembre 2015 valorise la prévention : c’est une loi “autonomie” et non “dépendance”, rappelle le Dr Jean-Pierre Aquino, de l’Hôpital de la Porte verte à Versailles. « La conception de la préservation de l’autonomie et de la prévention des incapacités est volontairement abordée sous l’angle sanitaire, mais aussi en intégrant dans ses réalisations l’habitat, l’urbanisme et les transports. Il faut que les professionnels se saisissent de ce texte pour impulser une dynamique de progrès et probablement, à terme, faire évoluer favorablement les représentations du vieillissement. » Dans chaque département, une conférence établit un diagnostic des besoins des personnes âgées de soixante ans et plus, recense les initiatives locales et définit un programme coordonné de financement des actions individuelles et collectives de prévention. Ces financements alloués interviennent en complément des prestations légales et réglementaires. Ce dispositif s’inscrit dans un cadre général de politique de prévention de la perte d’autonomie. « L’inventaire de l’existant est une étape déterminante », souligne Jean-Pierre Aquino. Il convient de rechercher toutes les actions qui, directement ou indirectement, sont contributives. Ainsi, par exemple, certains contrats locaux de santé proposent une démarche préventive au sein d’une action plus générale. Quelle est la cohérence de l’ensemble des programmes en place dans un département ? Quel est le maillage organisé ? des évaluations ont-elles été conduites et a-t-on tiré les enseignements qui s’imposent ? »
Aquino J. Oui, il existe des pertes d’autonomie évitables. Rev Gériatr 2016 ; 41(8) : 451.