Peur de l’avenir

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
13 juin 2015

Dans 40% des agences immobilières ORPI, « les clients de plus de soixante ans sont de plus en plus nombreux à vendre leurs logements pour se mettre en location », rapporte Europe1. Leur choix est d’abord motivé, dans 90% des cas, par des raisons financières. Le coût de l’entretien du logement est ainsi jugé trop élevé pour plus d’un senior sur deux, qui pensent que vendre leur bien leur permettra « de gagner en pouvoir d’achat, d’arrondir les fins de mois ou de constituer un fonds pour leurs enfants ou petits-enfants ». Pour le sociologue Serge Guérin, « c’est un phénomène qui visiblement se développe et qui est certainement lié aux difficultés économiques, aux précarités et en même temps, à une meilleure capacité qu’hier, à se projeter dans l’avenir. » Le sociologue évoque également les personnes âgées qui « habitent un peu loin » des centres-ville, qui « demain ne pourront peut-être plus conduire et se demandent comment garder leur autonomie. » Stéphane Stankovic, agent immobilier à Caen (Calvados) déclare sur RTL que pour certaines personnes âgées, lorsque « la retraite leur confère la moitié voire le tiers des revenus qu’ils avaient avant, supprimer la taxe foncière, c’est un poids en moins ». D’ailleurs, il n’est pas rare que l’argent de la vente soit utilisé pour financer leur séjour en maison de retraite, écrit Clémentine Marsollier, d’Euro-Assurance. « Ils peuvent également économiser sur le remplacement d’une chaudière ou encore sur des travaux nécessaires qu’ils auraient dû payer s’ils avaient été propriétaires. Le viager aurait pu s’avérer une bonne option mais ce modèle (le retraité reste chez lui et bénéficie d’un complément de retraite) peine à s’imposer en France. »