Comment réduire les hospitalisations non programmées des résidents des EHPAD ? (1)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
08 juillet 2015

La Haute Autorité de santé (HAS) et l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM) publient conjointement une note méthodologique sur la réduction des hospitalisations non programmées des résidents en EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), en ciblant les causes les plus fréquentes et en se focalisant sur les interventions qui ont démontré leur efficacité dans la littérature. Ces hospitalisations sont « fréquentes, souvent répétées et très variables selon les pays. Certaines hospitalisations et passages aux urgences pourraient être évités si les comorbidités et les syndromes gériatriques étaient pris en charge de façon optimale ou prévenus en EHPAD. Il s’agit d’hospitalisations potentiellement évitables (de 19 à 67 % selon les études). D’autres hospitalisations peuvent être considérées comme des hospitalisations inappropriées. Dans ce cas, la pertinence et/ou le rapport bénéfice/risque sont discutables par rapport à des soins qui pourraient être réalisés dans l’EHPAD ou selon d’autres organisations que le recours à l’hospitalisation, sans perte de chance pour le résident. Ces hospitalisations non programmées potentiellement évitables et inappropriées ont un impact négatif sur les patients âgés fragiles ou dépendants et favorisent le déclin fonctionnel et cognitif. Leur prévention relève de plusieurs stratégies complémentaires à mettre en œuvre : d’une part, de la prise en charge optimale des maladies chroniques et des syndromes gériatriques par les médecins traitants, et d’autre part, de la mise en place par l’EHPAD de politiques de prévention des risques et d’alternatives à l’hospitalisation. »