Cohabitation
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« La prise en charge de la maladie d’Alzheimer constitue encore un défi pour les EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), alors que la présence de troubles psycho-comportementaux, et le retentissement sur le maintien à domicile de la personne âgée, est l’une des premières raisons d’entrée en établissement », écrit Elliott Cerin, de Géroscopie, qui publie un dossier sur le sujet. « Ainsi, si 94% des structures déclarent accueillir à l’entrée des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, 70% d’entre elles posent des limites à l’admission de ces résidents. Les arguments avancés ? Les troubles du comportement, l’agressivité, les risques de fugue, les soins techniques trop lourds, un stade sévère de la maladie. Les établissements sont également susceptibles de ne pas pouvoir garder des personnes chez lesquelles la maladie surviendrait ou s’aggraverait en cours de séjour. Parmi les structures ayant participé à l’enquête 2013 de l’Observatoire de la Fondation Médéric Alzheimer, 29% des EHPAD déclarent garder dans tous les cas ces résidents. France Alzheimer ajoute : « en établissement, la cohabitation des personnes présentant une détérioration cognitive n’est en général possible qu’au stade débutant voire modéré de la maladie. Assez rapidement, le niveau de tolérance des personnes ne présentant pas de troubles cognitifs va être atteint. ».
Géroscopie pour les décideurs en gérontologie, juillet-août 2015.