Construction de l’identité : la pensée, le corps, le rapport aux autres

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
08 juillet 2015

Les maladies neurologiques qui atteignent la mémoire, les souvenirs, transforment l’approche de l’identité et de la construction de l’être. Fabrice Gzil, responsable du pôle Études et recherche de la Fondation Médéric Alzheimer, sur le site Internet www.atlantico.fr, rappelle que « la tradition philosophique, héritée de Locke et de Descartes, fait reposer l’identité individuelle sur le phénomène de la conscience et sur les facultés de la mémoire. Mais nous ne sommes pas que de purs esprits ! D’abord, notre identité se construit dans des relations intersubjectives ; elle est fondamentalement relationnelle. Nous devenons nous-mêmes dans nos rapports avec les autres. Ensuite, nous “n’avons” pas seulement un corps, nous “sommes” aussi notre corps. D’ailleurs, lorsque Descartes dit : “je pense, donc je suis” [cogito, ergo sum], il ajoute : “Qu’est-ce qu’une chose qui pense ? C’est une chose qui doute, qui entend, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent”. »