Le médecin généraliste et la maladie d’Alzheimer
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« L’apparition d’une perte d’autonomie, à la fois physique et cognitive, va entraîner la mobilisation auprès du patient de nombreux professionnels et il va falloir coordonner et optimiser cette collaboration interdisciplinaire. Le médecin généraliste, pivot de la prise en charge en tant que médecin de premier recours, connaissant particulièrement bien l’environnement de la personne malade et son entourage familial, a évidemment un rôle prépondérant à jouer dans cette coordination », rappelle Cédric Bornes, médecin généraliste et praticien hospitalier à Paris. « Or, sur le terrain, ses difficultés sont réelles quand il doit réussir à concilier les contraintes de l’exercice médical au quotidien et trouver le temps nécessaire à cette coordination complexe. L’amélioration du parcours de soin passe aussi par l’harmonisation du lien ville-hôpital, à la fois quand il s’agit de trouver rapidement une solution d’hospitalisation pour gérer une situation de crise, évitant ainsi l’engorgement des urgences, mais aussi lors du retour au domicile, quand il faut informer le médecin traitant pour qu’il puisse assurer la continuité des soins à la sortie de l’hôpital.
En nous confrontant à des difficultés nouvelles et complexes, la maladie d’Alzheimer a imposé une réflexion globale sur notre système de santé. »
Bornes C. La maladie d’Alzheimer ou la naissance d’un nouveau paradigme. Éthique, sociétés et maladies neuro-dégénératives. Le Journal de l’Espace éthique 2015 ; Hors-série : 15. Septembre 2015.