Les risques du métier : risques psychosociaux

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
20 février 2016

Les troubles musculo-squelettiques peuvent être aussi l’expression d’un mal-être personnel (« en avoir plein le dos »). Pour la psychologue Virginie Debono, de l’EHPAD Jardins d’Agapé à Auch (Gers), « le bien-être professionnel passe par le bien-être psychologique individuel. Les soignants peuvent venir parler à la psychologue des difficultés qu’ils ressentent. Je les écoute en leur offrant une première réponse et les oriente vers un confrère lorsqu’il est nécessaire de mettre en place un suivi. » « Les raisons premières de l’épuisement professionnel sont « le manque de communication verbale entre le résident et le soignant. Les pathologies des résidents modifient leur moyen de communication. Ils basculent d’une communication verbale à une communication comportementale. Cela génère un mimétisme : le soignant se met à communiquer de moins en moins. Parfois, on rencontre également des manques de communication de la part de la direction. » En conséquence, « la direction, le cadre de santé, la psychologue observent quotidiennement les équipes, qui sont sans cesse restructurées pour éviter la routine et l’enfermement. Cette observation permet aussi de prendre du recul et d’analyser les situations auxquelles nous sommes confrontées. Le rôle de la psychologue est important dans notre structure. Elle agit en interaction avec la direction et le cadre de santé, en apportant de la cohérence. »

www.agevillagepro.com, 14 mars 2016.